Avec les Au pairs
Nous étions
entre 10 et 15 au pairs dans le même secteur, selon la période. Beaucoup
de pays étaient représentés (certaines filles faisaient partie d’une autre organisation) : Allemagne,
Afrique du Sud, Israël, Norvège, Pologne, Slovaquie, Autriche. Entre nous, nous parlions l’anglais bien
sûr. Cependant de temps en temps, les filles de même nationalité parlaient leur langue (ce qui m’agaçait
fortement !).
Nous nous connaissions toutes, sortions toutes ensemble de temps en temps, mais nous avions des
« sous groupes » si je peux appeler ça comme ça.
L’ambiance entre nous était géniale. Des liens très forts se sont crées. On développe des relations
exceptionnelles avec les autres filles. Elles sont un véritable soutien moral.
C’est vrai que pendant l’année, on passe des moments très difficiles, des coups de blues, des problèmes
avec la famille, problèmes sentimentaux… et elles sont toujours là pour nous réconforter, nous aider à
surmonter l’épreuve. Il faut se dire que l’on est jamais toute seule.
Et puis, on ne partage pas que la peine mais aussi, bien sûr, les bons moments, les joies, l’excitation,
les fêtes, les moments un peu plus difficiles du retour de fête, les fêtes, le retour, les fêtes…
De plus, j’ai acquis une richesse humaine incroyable : des cultures différentes, des pensées différentes, une autre vision des choses. On apprend tellement plus que ce que l’on croit. Je me sens plus cool, plus mature, plus sûr de moi, plus sereine. J’ai réalisé qu’on pouvait voir les choses et la vie autrement. C’est un peu comme une nouvelle philosophie de la vie. Toutes les filles que j’ai rencontré sont formidables et chacune d’entre elles m’a apporté quelque chose.
On a fait tellement de chose : on sortait presque tous les soirs dans les bars, jouer au billard ou boire un verre.
Quand on travaille toute la journée enfermée dans la maison avec les gamins on n’a qu’une envie, c’est de partir.
En plus, c’est assez gênant d’inviter ses amis chez la famille le soir.
On allait régulièrement en boite ensemble, et pendant la journée, on faisait souvent les magasins, des randonnées dans
les montagnes, des pique-niques dans les parcs, un peu de sport (volley, tennis) et de temps en temps du snowboard
(à 1h30 de voiture) et du tubing (glisser sur la neige avec une grosse bouée). On allait également au restaurant,
au karaoké, au ciné ou encore au bowling.
On fêtait les fêtes principales ensemble (Halloween, Noël, le Nouvel An, Memorial Day…)
Et pendant nos week-ends de libre, on allait quelquefois visiter les grandes villes telles que New York,
Washington, Philadelphie. (cf Voyages)
Bref, même en habitant dans un petit village, nous avions trouvé des occupations.
Et puis l’essentiel, c’est de s’amuser, rigoler et en profiter un maximum. Tout ce qu’on a fait restera
gravé dans ma mémoire. C’est inoubliable !
Avec les autres
C’est vrai que lorsqu’on habite loin de tout, il est difficile de se faire des relations. Paradoxalement, avec nos
accents, il est facile de faire des rencontres et d’embrayer une conversation.
Les américains sont fascinés par les étrangers (différentes langues, différentes cultures, différents pays).
Les Etats-Unis sont tellement grands avec peu de pays frontaliers et une langue parlée par tout le monde,
qu’ils sont très intéressés de rencontrer des gens différents.
Et oui, j’ai été agréablement surprise de voir que beaucoup d’américains, contrairement à ce qu’on dit, sont
assez informés sur l’actualité étrangère et intéressés par autre chose que leur pays.
En revanche, je les ai trouvé très superficiels dans le sens où tout est géré par l’argent et les relations
(bien sûr il ne faut pas généraliser)
On rencontre aussi pas mal d’étrangers non au pair. C’est très intéressant de voir leur parcours et de savoir
pourquoi et comment ils sont arrivés là.
Partir permet de rencontrer des centaines de gens différents que l’on ne rencontrerait
jamais dans d’autres circonstance.